Ciseaux OSAKA : Les stéréotypes des ciseaux japonais

Ciseaux OSAKA : Les stéréotypes des ciseaux japonais 

Dans cet article, nous allons nous attaquer aux différentes idées reçues que l’on peut avoir en tête lorsque l’on parle de ciseaux de coiffure japonais. A travers notre expérience, nous allons donner notre avis en tant qu’expert en affûtage mais également producteur des ciseaux OSAKA. 

I) La fabrication des ciseaux

Nous n’allons pas détailler le processus de fabrication dans cette partie (chose qui sera faite dans un article ultérieur), mais plutôt démonter quelques idées reçues. 

Il est communément admis dans l’imaginaire collectif de voir un forgeron en tablier, forger des ciseaux de coiffure comme il forge des katanas. Bien que le processus de fabrication et la logique soient restés les mêmes, le processus a été largement modernisé, industrialisation oblige. Ainsi, on distingue deux types de méthode de fabrication : 

  • Les ciseaux dits “coulés” qui, comme leur nom l’indique, ont été faits à partir d’un moule en forme de lame de ciseaux, dans lequel l’on a fait couler de l’acier en fusion. Ainsi l’acier prend directement la forme des ciseaux et permet de gagner un temps considérable. Le problème, c’est que cette méthode entraîne une fragilité accrue des lames qui deviennent cassantes et moins ductiles. Ainsi au moindre gros choc, ils se cassent tout simplement. 

  • Les ciseaux dits “forgés” qui ont été martelé avec un marteau (ou plutôt une sorte de machine à presse) et donc qui résiste mieux au choc, tout en étant ductile (se déforme en cas de choc, sans se briser). 

II) La sempiternelle comparaison avec les Katanas 

On associe souvent les ciseaux de coiffure japonais avec les katanas qui, dans l’imaginaire, sont des sabres capables de trancher tout et n’importe quoi. Pour autant, ce n’est pas le cas et heureusement, car les katanas tirent leur réputation de tout le battage médiatique qui a été fait. 

La méthode ancestrale consistant à plier le métal plusieurs fois pour en améliorer la robustesse était en fait dû à la qualité médiocre des minerais de fer présents au Japon à l’époque. Les katanas avaient un bord aussi effilé que les ciseaux de coiffure… mais également aussi fragile. Bien que pour les ciseaux, le fait d’avoir un tranchant fin et très pertinent (on ne coupe que des cheveux après tout), les katanas étaient censés couper à travers une armure (on vous laisse imaginer le succès relativement limité, d’autant que nous avons déjà énoncé, dans un article précédent, ce qui se passait lorsque des ciseaux de coiffure étaient utilisés sur du fil de fer ou sur des plantes…)

 



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